La comtesse de Rudolstadt   By: George Sand (1804-1876)

La comtesse de Rudolstadt is a captivating novel that takes readers on a journey through the complexities of love, duty, and personal freedom. Set in the tumultuous time of the French Revolution, the story follows the passionate and headstrong protagonist, Consuelo, as she navigates the challenges of her aristocratic upbringing and her desire for independence.

George Sand's rich and detailed writing brings the world of 18th-century France to life, immersing readers in the opulence of the court while also shedding light on the harsh realities faced by the lower classes. The characters are vibrant and multifaceted, each grappling with their own desires and limitations in a society that demands conformity.

As Consuelo grapples with her conflicting loyalties and the expectations placed upon her, readers are drawn into a web of intrigue, romance, and political upheaval. Sand skillfully weaves together themes of identity, social justice, and personal agency, creating a compelling narrative that keeps readers engaged until the very end.

Overall, La comtesse de Rudolstadt is a thought-provoking and beautifully written novel that delves into timeless questions of power, freedom, and the nature of love. George Sand's masterful storytelling makes this a must-read for fans of historical fiction and classic literature.

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La salle de l'Opéra italien de Berlin, bâtie durant les premières années du règne de Frédéric le Grand, était alors une des plus belles de l'Europe. L'entrée en était gratuite, le spectacle étant payé par le roi. Il fallait néanmoins des billets pour y être admis, car toutes les loges avaient leur destination fixe: ici les princes et princesses de la famille royale; là le corps diplomatique, puis les voyageurs illustres, puis l'Académie, ailleurs les généraux; enfin partout la famille du roi, la maison du roi, les salariés du roi, les protégés du roi; et sans qu'on eût lieu de s'en plaindre, puisque c'étaient le théâtre du roi et les comédiens du roi. Restait, pour les bons habitants de la bonne ville de Berlin, une petite partie du parterre; car la majeure partie était occupée par les militaires, chaque régiment ayant le droit d'y envoyer un certain nombre d'hommes par compagnie. Au lieu du peuple joyeux, impressionnable et intelligent de Paris, les artistes avaient donc sous les yeux un parterre de héros de six pieds , comme les appelait Voltaire, coiffés de hauts bonnets, et la plupart surmontés de leurs femmes qu'ils prenaient sur leurs épaules, le tout formant une société assez brutale, sentant fort le tabac et l'eau de vie, ne comprenant rien de rien, ouvrant de grands yeux, ne se permettant d'applaudir ni de siffler, par respect pour la consigne, et faisant néanmoins beaucoup de bruit par son mouvement perpétuel... Continue reading book >>